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Direction de Thèse : Dr Isabelle Lamy (INRAE), Dr Lisa Ciadamidaro (Université de Franche-Comté), Dr Juliette Faburé (AgroParisTech)
Composition du jury :
•    Rapporteurs : Pr (HDR) Stefan Mikael MOTELICA-HEINO (Université d’Orléans), Pr (HDR) Claudia WIEGAND (Université de Rennes), 
•    Examinateurs : Pr Michel Chalot (Université de Franche-Comté), Dr Amelie Cantarel (Université de Lyon), Dr Benoît Ferrari (Centre Ecotox, EPFL Lausanne)

Résumé :
De nombreuses surfaces de sol sont classées comme « terres marginales » en raison de leurs propriétés défavorables pour l'agriculture, les sols contaminés et dégradés étant inclus dans cette classification. Pourtant ces surfaces pourraient être utilisées pour des cultures à vocation non-alimentaire, sous réserve de rétablir des conditions favorables à l'agriculture. Or on sait que les interactions entre les différents compartiments biologiques sont fondamentales dans la compréhension des processus liés à la fertilité du sol, au travers des travaux sur les relations belowground-aboveground. Il reste cependant de nombreuses questions non résolues dans les cas de sols contaminés. Dans ce travail, nous avons fait l'hypothèse que les connaissances acquises sur les interactions sol – plante – annélides en sol fertile sont transférables en sols contaminés et donc que les annélides peuvent, en interaction avec les plantes, participer à une valorisation de ces sols. Les questions suivantes ont été soulevées : 1/ Quelle est la toxicité à court et long terme de ce sol contaminé sur les organismes ? 2/ Les modifications des fonctions du sol par les organismes peuvent-elles impacter la croissance des plantes ? 3/ Y a-t-il une spatialisation et une temporalité dans l’interaction annélides – plante ?
Cette étude montre que, dans nos conditions expérimentales, les connaissances acquises dans les sols non contaminés concernant la biofertilisation peuvent être appliquées aux sols contaminés. Nous avons de plus observé des effets de rétroaction de la plante sur les vers de terre, suggérant l'importance de les prendre en compte pour avancer dans la compréhension des mécanismes sous-jacents aux interactions sol-plante-annélides. Cependant, les flux d’éléments majeurs s'accompagnant à la fois de flux d’ET, leur impact résultant doit être examiné dans tous les compartiments biologiques du système.